3 chiffres sur les violences sexuelles faites aux enfants à savoir
L’ampleur et la gravité des violences sexuelles subies par les enfants est une réalité alarmante sur laquelle il faut ouvrir les yeux.
Les chiffres révèlent un problème social d’une gravité indéniable et franchement insupportable. Ils sont essentiels pour une sensibilisation collective et une incitation à la lutte contre les violences sexuelles pour protéger les droits fondamentaux des enfants et garantir leur bien-être.
La CIVIISE (commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants) est la source principale de cet article. Vous pouvez retrouver le rapport complet de cette commission ici.
160 000 enfants victimes d’agressions sexuelles
160 000.
Voici le nombre d’enfants victimes chaque année en France de violences sexuelles.
Ça signifie que dans notre pays, un enfant est victime de viol ou d’agression sexuelle toutes les 3 minutes.
422 enfants subissent donc des violences sexuelles chaque jour. Chaque jour.
Difficile de mesurer les conséquences tragiques sur la vie et la santé des victimes, mais on peut affirmer que l’impact traumatique des violences sexuelles subies dans l’enfance est d’une extrême gravité et peut durer tout au long de la vie.
81% des violences sexuelles sont incestueuses
Le loup est souvent dans la bergerie…
Parmi tous les enfants agressés sexuellement, dans 81% des cas, l’agresseur est un membre de la famille. Là où les enfants devraient se sentir en sécurité et être protégés.
Pour près d’1 victime d’inceste sur 3, l’agresseur est le père.
Les victimes de ces violences incestueuses ont en moyenne 7 ans et demi au moment des premiers passages à l’acte. Pour 1 victime sur 10, les agressions sont répétées pendant plus de 10 ans.
5,4 millions de Français ont subi des agressions sexuelles enfant
La Civiise estime que durant leur enfance, 5,4 millions de Français ont été victimes d’agressions sexuelles avant leur 18 ans.
3,9 millions de femmes.
1,5 million d’hommes.
Rendez-vous compte ? Ça représente 1 adulte sur 10 !
Pour près d’1 enfant sur 2 qui révèle les violences au moment des faits, le confident ne fait rien, l’enfant n’est pas mis en sécurité et ne bénéficie d’aucun soin. 3 confidents sur 10 ne croient pas l’enfant.
Dans 19% des cas d’agressions et 12% des cas d’inceste, une plainte est déposée.
Non seulement les victimes de violences sexuelles durant l’enfance ne portent pas plainte, mais lorsqu’elles ont la force de le faire, l’agresseur n’est pas souvent condamné.
Sur tous les viols et agressions sexuelles subis chaque année par les mineurs, 3% des agresseurs font l’objet d’une condamnation et 1% dans le cas d’inceste.
Je sais, cette réalité fait froid dans le dos. Toutefois, ne fermons pas les yeux. N’oublions pas que le silence profite aux pédocriminels.
Il faut continuer d’éduquer, continuer d’en parler, de dénoncer. Il est urgent d’apprendre à écouter les enfants et de faire de la prévention contre les violences sexuelles partout, tout le temps.
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